TRAVERSéE FLUX 
ORAGE 
ATTERRISSAGE 
CARAPACE
La rue est vide. C'est en repassant ici que je me souviens. J'ai couru enfant dans ces quelques rues avec d'autres enfants, les portails étaient ouverts. Aujourd'hui, Je me promène et les habitants ont soigneusement fermé leurs portes, leurs fenêtres, leurs volets... Peut-être vivent-ils du coté du jardin, du coté des champs ? Parfois il m'arrive d'en apercevoir quelques-uns en regardant entre les planches, les haies, les grillages qui font office de clôture. C'est l'heure de l'arrosage. On se hasarde dans son jardin. Dans quelques heures, des éclats lumineux traverseront rideaux et volets. Presque tout le monde s'accordera au JT. Le sentiment de menace continuera à pousser en attendant la nuit, en attendant l'hiver. La rue toujours vide, vibre et vibrera aux rythmes des télévisions.